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Un conseiller financier… de kessé?

Dans le monde d’aujourd’hui, l’un des défis auxquels tout le monde fait face est celui de la sélection de la bonne information. Les finances personnelles n’y échappent pas. On peut remplir ses journées à lire des trucs et astuces en cette matière. Pris isolément, certains conseils peuvent paraître avoir réinventé la roue alors qu’ils n’ont en fait que passer une brosse sur les pneus. La lecture de textes techniques peut même faire perdre le latin de Bernard Landry…

Or, en l’absence de la « big picture », il n’est pas facile de savoir dans quelle mesure tel ou tel conseil est rentable pour un individu. Pour cette raison, je pense qu’il est nécessaire, dans bien des cas, de consulter un spécialiste.

« Il prêche pour sa paroisse » pourrez-vous dire, et c’est vrai. Mais il y a un fondement à cela. J’ai déjà consulté une étude qui indiquait qu’environ le quart des individus ne veulent pas faire affaire avec un conseiller. Or, la plupart de ces personnes, en plus de se mettre un fardeau sur les épaules, ne profitent probablement pas de toutes les opportunités possibles.

Plusieurs personnes ayant un niveau de scolarité supérieur, particulièrement avec un profil ayant impliqué un certain niveau de mathématiques, pensent qu’ils peuvent s’occuper de tous les aspects de leurs finances personnelles. Or, cela peut être vrai… pour une partie mais certainement pas pour l’ensemble d’une situation.

L’Institut québécois de planification financière définit six situations où un planificateur financier peut intervenir. Or, la plupart des conseillers financiers ont les compétences requises pour intervenir dans quelques-unes de ces situations. Quand une intervention est requise dans un domaine où le conseiller n’est pas un spécialiste, ce dernier doit déléguer des tâches à un autre conseiller de son entourage afin de bien servir son client.

Il est vrai que la maîtrise d’un outil comme Excel, combinée à une certaine facilité avec les chiffres, peut aider un individu à se débrouiller en matière d’entrées et de sorties de fonds. Mais il y a une différence entre projeter des revenus de retraite avec un chiffrier qu’on peut monter en 15 minutes et une vraie planification de la retraite intégrée dans un plan global.

Même si on suit les cotes de la bourse en temps réel, on n’est pas un gestionnaire de portefeuille pour autant. Le rendement moyen des investisseurs individuels est généralement désastreux en comparaison de celui du marché. Même si on a lu un livre sur la planification successorale, on n’est pas un notaire. Même si on peut dresser un bilan de sa situation, on n’est pas un comptable…

Vous avez des doutes ? Voici un exemple d’une seule question pour chacune des situations auxquelles vous devriez avoir les réponses :

• Quels seraient les impacts légaux et fiscaux si je me séparais de mon conjoint ?

• Quel est le rendement moyen de mon portefeuille et combien ai-je payé de frais au cours des dernières années ?

• Dans quels cas pourrais-je profiter de l’exonération de gain en capital de 813 600 $ ?

• Pourquoi les fonds de placement constitués en société sont-ils si avantageux ?

• Quelle est la différence entre mon REER et mon régime de retraite au décès ?

• Comment puis-je transformer une prime d’assurance contre les maladies graves en investissement ?

• Comment le roulement de mon portefeuille affecte-t-il le compte de dividendes en capital de ma société ?

Ce ne sont là que quelques petites questions. Si vous en connaissez toutes les réponses, bravo! Il y en a d’autres cependant… et plus corsées encore.

En terminant, sachez que ce n’est pas un crime de ne pas consulter un spécialiste. C’est simplement que, lorsqu’on fait appel à un professionnel, on sauve notamment du temps en plus de maximiser ses chances de ne rien échapper. Il est possible de faire soi-même son « tirage de joints »… si vous êtes bricoleur, vous savez de quoi je parle…

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